Depuis les premières lueurs de l’humanité, l’origine de Dieu a toujours été une incertitude. La question de son intelligibilité en fait un être impossible à mesurer et à appréhender par nos sens. Mais le divin, quelle que soit sa nature culturelle, s’est toujours éveillé dans les moments sombres de l’existence, ou quand l’esprit est préoccupé. Sa présence ne peut être sensible, que sous un état particulier. L’entendement de ce qu’il est nous est accessible qu’en considération des écrits consacrés, présumant des intercessions prodigieuses, de la genèse jusqu’aux évangiles. Malgré tout, ses prescriptions ne peuvent se déduire instinctivement, elles doivent être comprises que grâce à une lecture érudite des écritures. Avec ses mandataires, prophétisant ses ordonnances, qu’il a désignées en élisant certains peuples, Dieu et les monothéistes, sous ce fondement, n’ont pas cessé d’envoûter nos sociétés. Mais sous le désenchantement, séculier et celui des sciences, le Dieu singulier du passé prédominant en Occident n’est plus que l’ombre de ce qu’il fut. Malgré ce déclin du religieux, l’être angoissé et coupable désirera toujours cet objet enchanté, seul à même d’apaiser ses tourments. Il va alors faire vivre dans cet esprit cette forme nouvelle d’une divinité émanant de son propre désir. Cet essai est la quête d’une espérance, de l’aspiration humaine à comprendre l’énigme de la croyance. Pourquoi sommes-nous dans cette disposition ? Où est ce Dieu se dissimulant de nos regards ? Et comment s’est-il incarné aujourd’hui ? Nous tenterons de révéler le lieu et la véritable essence de cet être magnifié par l’humanité.